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Vita mischina ; ma chì belle stonde quandu si pudia omu pusà à u frescu, d'estatina, sott'à sti querci o ste chjelze à ghjucà à china o à brisca ;

o a sera, à vechja, à sta à sente e folle cuntate da i vechji, l'ochji ridandu, à zitelli impauriti ;

o davanti à inde elli, dicenduvi « entrate, à pigliàvi un caffè o qualcosa di frescu » , senza pantumine.

 

O Ciprè ! torna à servicci, tocca à me, hè a meia : pastizzu, vinetta, acqua vita ; eppo dacci dinù un pezzu di casgiu o una fetta di prisuttu.

O chjugulè ! vai è cercacci appena d’acqua à a funtana !

Quantu eranu bramate ste stundarelle di riposu è d’amicizia.

Leur vie était très dure ; mais ils savaient aussi apprécier les moments de détente, au milieu des leurs : veillées le soir au coin du feu l'hiver, quand les vieux racontaient les histoires aux enfants, qui attendaient avec impatience la chute qui les feraient frissonner ;

Au frais, l'été, sous les chênes ou les mûriers, quand le soleil était trop brûlant, égrenant les numéros d'une partie de loto ou se disputant autour d'une partie de scopa ou de brisque ; Ou sur le seuil de leur maison, invitant le visiteur à rentrer se rafraîchir ou se réchauffer, tout simplement.

 

Et il y avait aussi ces instants autour d’un verre vin aigrelet, de pastis ou d’eau de vie, agrémenté d’un peu de charcuterie ou de fromage, avec cette eau bien fraîche provenant de la fontaine du bassin de Favale.

Rares moments arrachés à ce temps qui passait trop vite, à cette vie qui les broyait.

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